Première de son groupe et qualifiée pour les quarts de finale, l’équipe de France féminine de rugby à sept peut décrocher une médaille dans le tournoi olympique. Elle peut compter sur Séraphine Okemba, l’une des meilleures joueuses actuelles de la discipline.
C’est au Japon que Séraphine Okemba a connu ses premiers frissons en équipe de France. En septembre 2017, pour son baptême avec le maillot bleu, elle a inscrit un essai. Près de quatre ans plus tard, elle verra une Marseillaise sonner au même endroit sur le stade olympique de Tokyo pour fêter une médaille.
« Nous avons beaucoup travaillé, je suis convaincue que nous avons nos chances de remporter les meilleures médailles », explique-t-elle dans L’écho républicain.
L’équipe de France féminine de rugby à sept a démontré à ses adversaires que cette déclaration était loin d’être prétentieuse. Les septistes français ont remporté tous leurs matches de groupe contre les Fidji 12-7, contre le Brésil (40-5) puis contre le Canada (31-0). Prochaine étape prévue à midi (heure de Paris) ce vendredi 30 juillet.
Lors de cette première partie de tournoi réussie, Séraphine Okemba a inscrit deux essais et, surtout, a fait forte impression auprès des spectateurs en raison de ses qualités physiques.
Okemba quel plaisir de la voir jouer elle est excellente et présente sur tous les ballons en défense, un régal @riouyoann #Tokyo2020
– Popy (@ Jaris82805580) 30 juillet 2021
« Mon jeu est la vitesse, le soutien. J’aime défier les adversaires, y compris physiquement. Parce que je suis encore assez épaisse ! », explique-t-elle dans L’Écho Républicain en jouant à la solidarité. avec ses coéquipiers. « Je ne pense pas me démarquer de la foule. Et quand je le fais, c’est parce que j’ai la chance d’avoir des coéquipiers qui me mettent en situation.
Fille au pair à Londres pendant trois ans
Originaire de Dreux, en Eure-et-Loir, la jeune femme a découvert le rugby sur le tard – à 16 ans, d’abord à l’école puis en club, après les encouragements de son professeur d’éducation physique. Pleine de qualités, Séraphine Okemba n’a pas tardé à passer du Rugby Club Drouais au Stade Rennais. Puis au Stade Toulousain et enfin aux Saracens, en Angleterre.
« Je voulais être bilingue », se souvient-elle, interrogée par Sport féminin. « J’ai passé trois ans à Londres, c’était super. Je jonglais avec le rugby et mon rôle de fille au pair. J’ai découvert un style de jeu et de vie différent. Bons souvenirs. »
Elle a ensuite eu l’opportunité de signer un contrat avec la Fédération Française de Rugby à VII. Elle n’hésite pas une seule seconde : « J’étais déjà passionnée par ce jeu depuis longtemps. Je crois que cela correspond à mes qualités, à ce que j’aime en tant qu’individu », explique-t-elle.
Rapidement, elle brille avec l’équipe de France, au point de devenir la meilleure buteuse du Tournoi de qualification olympique de Monaco (TQO) en juin 2021.
« C’est plus qu’un rêve. Si on m’avait dit au lycée que je traverserais le monde grâce au rugby, je ne l’aurais pas cru. J’étais compétiteur, je voulais aller le plus loin possible, mais jusque là m’imaginer un jour porter le maillot de l’équipe de France… »
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