La conjonction du retour des rhumes saisonniers et de la politique actuelle en matière de dépistage du coronavirus est un véritable défi pour les médecins généralistes, a reconnu Steven Van Gucht, le porte-parole flamand de Sciensano. Alors que des solutions sont envisagées, aucune ne s’est encore concrétisée.
Entre le 6 et le 12 octobre, 2 438 personnes en moyenne ont été infectées par le Covid-19 chaque jour, selon les chiffres de l’Institut de santé publique Sciensano publiés samedi. Il s’agit d’une augmentation de 28 % par rapport à la semaine précédente.
Alors que le Covid Safe Ticket (CST) est entré en vigueur à Bruxelles, faut-il s’attendre à des mesures supplémentaires pour tenter de stopper cette augmentation ? Sur le plateau de On n’est pas tous les jours dimanche, le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke s’est exprimé. «Ce sont des chiffres inquiétants. Mais je crois qu’il faut d’abord appliquer scrupuleusement les mesures existantes », a-t-il indiqué.
Le ministre appelle à un contrôle rigoureux du CSE. « Je crois que c’est un instrument de sécurité. C’est aussi, dans un certain sens, un instrument de liberté car il permet la liberté dans les restaurants, les bars etc. », ajoute-t-il. À l’heure actuelle, l’adoption de nouvelles restrictions ne semble pas être à l’ordre du jour.
Pour rappel, depuis le 15 octobre, le CST étendu est appliqué en région bruxelloise pour se déplacer dans différents lieux et pour divers événements. Approuvé la semaine dernière par le Parlement bruxellois, le CST est institué pour une durée de trois mois, jusqu’au 15 janvier 2022.
Différentes mesures selon les régions
Ce chef-d’œuvre au temps du Covid vise à protéger la santé des citoyens alors que les indicateurs de l’épidémie de SRAS-Cov-2 restent élevés à Bruxelles. De son côté, le gouvernement wallon a décidé d’étendre l’utilisation du CST à l’ensemble de la Wallonie à compter du 1er novembre. En Flandre, le gouvernement n’a pas encore voté sa prolongation.
« On peut différencier les mesures car les réalités sont différentes. En Flandre, la situation est plus avancée mais personnellement, je regrette que le gouvernement flamand n’autorise pas l’utilisation du CST dans la périphérie bruxelloise. A Vilvorde, les problèmes ne sont pas si différents », a déclaré le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke.
Enfin, Frank Vandenbroucke a fait savoir qu’il n’est actuellement pas favorable à une troisième vaccination généralisée. Il a indiqué qu’il attendait une réponse début novembre à une série de questions précises sur le sujet pour certaines catégories de personnes dont le personnel soignant.