En revoyant « Cavender is Coming », il est facile de comprendre pourquoi il n’était pas si populaire. Ce n’est pas du tout un épisode sombre ou effrayant, et il s’appuyait sur des rythmes comiques de sitcom qui ne semblent pas très bien fonctionner. Il y a des moments où le personnage de Burnett, Agnès, une femme maladroite incapable d’occuper un emploi, prononce une phrase qui semble être destinée à une sitcom avec un public en studio en direct. Sauf qu’il n’y a pas de public en arrière-plan qui rit, donc les pauses suivantes de ces lignes semblent maladroites et creuses. Dans un autre épisode de « The Twilight Zone », ces moments étranges et guindés auraient été un indice pour le public que quelque chose de mystérieux se passait, mais il n’y a aucun sentiment de ce genre qui se produit ici.
Il s’avère que l’épisode comprenait à l’origine une piste de rire, et c’est ainsi que les téléspectateurs de 1962 l’ont vécu. L’épisode est désormais diffusé sans les rires, et les fans n’ont jamais semblé être d’accord sur le point de savoir si c’était ou non le bon choix. Bien sûr, le manque de rire rend les mauvaises blagues encore plus difficiles, mais une piste de rire semble tout simplement en décalage avec le ton d’un épisode de « Twilight Zone ». La série n’a jamais été aussi douée pour être une pure comédie, c’est pourquoi tant de ces épisodes classiques les plus décriés sont ceux qui visent l’humour.
« J’ai vu quelques comédies (de Rod Serling) », a expliqué Anne Serling dans la même interview, « mais je ne pense pas qu’elles aient vraiment fonctionné. J’aime tellement mieux ses drames. » Bien qu’elle précise que Rod en personne était « la personne la plus drôle que j’aie jamais connue », cette version de l’écriture de Serling est assez courante. Serling était connu à son époque comme le « jeune homme en colère » d’Hollywood, et non comme le drôle.
Ajouter un commentaire